Sincère parce que sa peinture ne veut rien prouver, rien démontrer, seulement proposer.
Véro donne dans ses toiles ce qu’elle porte en elle d’intime, de sensible, de concentré, de profondément vrai.
Véro a été pour moi une rencontre essentielle et exceptionnelle de l’expression picturale liée à l’intelligibilité et à la spontanéité du sens. La perception de ce sens est fulgurante et profonde. J’ai depuis bon nombres d’années déjà le privilège de la suivre et d’accompagner ses œuvres de certains textes que celles-ci m’ont inspirés.
L’intelligibilité et la spontanéité du sens pourquoi?
Parce que sa peinture n’est pas conceptuelle. Elle est plus simple, plus parlante, plus brute. Véro construit sa peinture dans un geste de pure extériorité, une théâtralité immédiate, engageant une lecture sans opacité, relativement transparente.
Ses thèmes de prédilections – la condition humaine. Les multiples expressions du corps, le langage des visages dans leur nature traduisent dans ses mises en scènes toujours très suggestives une relation du vécu. La représentation forte d’une idée, comme le ferait une représentation dans une démarche menée par un concept.
Même dans ses œuvres figuratives ou abstraites, l’idée « matrice et motrice » du geste pictural est immédiatement lisible, sensible. Sa peinture nous touche, nous interpelle, nous émeut, sans conjecture d’interprétation.
C’est une peinture forte parce que démunie d’artifice.